0-1 an, Autour de l'accouchement

Comprendre et dépasser le baby-blues

Le baby-blues, cette phase post-accouchement qui vous voie passer du rire aux larmes et multiplier les idées noires. Normal et bénin, le baby-blues ici décrypté.

Bébé est là, finalement l’accouchement s’est plutôt bien passé et pourtant vous voyez la vie en noir… Bienvenue au pays du baby-blues. Pays fictif pour les uns, bien réel pour les premières concernées, provoqué par la psychose ambiante (on lit tellement sur le sujet qu’on « doit » se faire un baby-blues) ou simplement par une baisse d’hormones ? Bébéguide n’a pas la réponse absolue mais lève le voile sur une baisse de morale somme toute bien légitime.

C’est quoi ?

© Petro Feketa - Fotolia.com

En pratique, le baby-blues survient le 3e ou le 4e jour après votre accouchement. Vous fondez en larmes pour un rien, envisagez l’avenir en noir, paniquez à l’idée de renoncer à jamais à votre vie d’avant bébé.

Pourquoi ?

Dites-vous bien que tout cela est normal. Vous êtes épuisée par l’accouchement, la valse des hormones (notamment la baisse brutale de la concentration en hormones progestatives, très élevée pendant la grossesse) et ce petit être qui prend déjà beaucoup de place. Par ailleurs, il est possible que vous regrettiez votre état de femme enceinte, centre de toutes les attentions. Enfin, votre corps – et spécialement votre ventre –, vide et flasque, peut vous donner le blues. Il faudra quelques semaines pour qu’il reprenne une forme “normale”.

Comment faire ?

Pleurez, exprimez, cherchez la tendresse de bras amoureux ou affectueux et essayez aussi de vous faire belle, de vous maquiller un peu. Enfin, racontez vos angoisses, vos regrets. Tout cela est normal, pas grave et devrait passer en quelques jours, voire quelques heures pour les plus chanceuses (1 semaine au maximum). Quant à votre entourage, il doit vous écouter, vous rassurer, être aux petits soins pour vous. Dans certaines maternités (notamment privées), il est peut vous être proposé un léger anxiolytique (type Lexomil) pour dépasser en douceur ce moment désagréable.

Et si ça dure ?

Si ça dure, si vous développez des idées vraiment très sombres, une angoisse profonde, la conviction d’être incapable de vous occuper de votre petit, ou qu’il vous fait horreur, n’attendez pas pour consulter un psychiatre, vous entamez peut-être une dépression post-partum, qui affecte environ 10 % des accouchées (soit 80 000 femmes chaque année). Cette dépression survient généralement peu après l’accouchement et même jusqu’à trois mois après la naissance de votre enfant. Si ces idées noires sont les vôtres, que la relation avec votre enfant ne se fait pas, ne vous cachez pas la vérité, n’en faites pas un tabou et surtout, n’en n’ayez aucune honte. Faites-vous traiter le plus vite possible pour (re)trouver le bonheur d’être mère. Demandez conseil à votre médecin-traitant ou faites un tour sur l’annuaire du Conseil national de l’ordre des médecins, qui vous donnera la liste des psychiatres exerçant dans votre ville.

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