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Couches lavables pour bébé – connaître et choisir

Connaître et choisir

Ni régression, ni fantasme boboïsant, la couche lavable du XXIe siècle serait en progression dans les toutes jeunes familles françaises. Les raisons d’une renaissance.

Inimaginable de laver ses couches dans notre société actuelle ?
Pourtant, les parents enthousiastes sont de plus en plus nombreux.
Ecologie et santé sont les premières motivations, mais pas seulement.
Le look des lavables nouvelle génération en ferait craquer plus d’unes !

Les couches lavables, qu’est-ce que c’est ?

Couche lavable Tot Bots

“Comment ? Ca existe encore ce truc-là ?”
Cette question est systématiquement posée aux utilisatrices de couches lavables, rebaptisées laveuses.

Pourtant, les couches nouvelle génération n’ont plus rien à voir avec les morceaux de langes informes que nos grands-mères attachaient sur les fesses de leurs bambins à l’aide d’épingles à nourrice.
La couche lavable moderne est fabriquée dans des tissus techniques tels que le PUL (polyester enduit), la polaire (très efficace pour laisser respirer la peau du bébé) ou le windpro (polaire au tissage très dense qui la rend imperméable) ou dans des tissus bio comme le coton bio.

Alors que dans notre pays, la tendance commence tout juste à émerger, dans les pays anglo-saxons, comme les USA ou la Grande-Bretagne, la couche lavable est très usitée.
Ainsi, en Angleterre, il existe une “Semaine nationale des couches lavables” qui permet à tous d’être informés.

Quel est l’intérêt ?

Selon Aline, créatrice de sa propre ligne de couches lavables Les ptits dessous, l’intérêt principal des couches lavables réside dans leur côté “sain”.

Couche lavable Imse Vimse

Loin des considérations baba cool des années 70, cette détermination occupe l’esprit de nombreux parents. Pour deux raisons en effet : “Soit par souhait d’élever leur enfant dans un environnement le plus naturel possible, soit  parce que l’enfant présente des problèmes d’érythème fessier ou d’allergie aux jetables.”

Autre motivation qui accélèrent la percée des lavables : l’écologie.
La réduction des déchets est un problème pris en compte de plus en plus fréquemment par les parents soucieux de préserver la planète le mieux possible (une lavable génère 60 fois moins de déchets solides qu’une jetable selon un rapport publié sur le site larbreabebes.free.fr).

Mais il existe un autre aspect souvent mis en avant par toute une catégorie de mamans citadines, c’est le côté “mode” des lavables nouvelle génération !
Comme en témoigne Alexandra, parisienne, mère de trois enfants : “Je dois avouer que ce qui a emporté l’enthousiasme chez la fashion-victim que je suis au fond, c’est leur allure ! C’est absolument ravissant quand on sort de la classique couche en coton blanche.”
Emilie, créatrice de la ligne Tibabi, disponible sur le net, raconte même que certaines clientes collectionnent ses couches, confectionnées dans des tissus vraiment craquants.

Quel coût ?

Les couches lavables sont devenues de véritables objets de puériculture que l’on va choisir avec soin, comme n’importe quel vêtement.

Couche lavable BumGenius ouverte

Le budget dégagé par l’achat de départ dépend des choix que l’on a fait, mais il faut savoir que les économies réalisées sur toute la durée d’utilisation (de la naissance à la propreté) sont conséquentes : réduction des coûts de moitié, voire du tiers par rapport aux jetables et possibilité de revendre les couches d’occasion ou de les réutiliser pour un autre enfant. Evidemment, il faut compter cette dépense dans le budget d’équipement.

On trouve de tout : entre 10 et 20 euros la couche, qu’il faut parfois combiner avec un culotte, suivant le système utilisé (voir la partie Comment ça marche ?).
Etant donné qu’on peut très bien fonctionner tranquillement avec 12 couches pour 24 heures, on compte généralement un budget de départ de 150 à 200 euros, qui, comparé à 40 euros minimum de couches jetables par mois pendant 3 ans, reste avantageux.

Le conseil d’Alexandra en la matière : “Comme l’équipement en couches lavables suppose un gros investissement de départ, je pense qu’il vaut mieux, après s’être bien documenté, louer un lot d’essai. Ça permet de mieux cibler ses achats ultérieurs. Il vaut mieux aussi ne pas lésiner sur les doublures ou inserts pour renforcer l’absorption des couches : j’avais autant d’inserts que de couches à poche, et il en faut plus.”

Comment ça marche ?

Il existe plusieurs types de couches lavables sur le marché.

Les couches TE1 (toutes-en-une) sont les plus faciles à utiliser.
Elles s’apparentent à des couches classiques, sauf qu’elles sont en tissu et se ferment à l’aide de pressions ou de velcros.

Les couches en deux parties, quant à elles, impliquent l’utilisation d’une couche et d’une culotte.

On peut également trouver des couches renforcées pour la nuit ou pour les gros  “mouilleurs” et des inserts qui permettent une plus grande absorption.
Suivant les modèles, les couches sont proposées en plusieurs tailles ou en taille unique.

Couche lavable BumGenius

En France, les couches lavables sont en vente principalement sur des sites internet ou dans des magasins spécialisés bio.
Christèle, agent Laudamay (une entreprise qui vend des couches lavables), propose aussi des réunions d’informations avec les parents intéressés : “J’explique surtout comment ça fonctionne, pourquoi passer aux lavables et quels sont les différents types de couches, parce qu’au début, les mamans sont un peu perdues car c’est tout de même technique ! On peut toucher, voir à quoi ça ressemble et je trouve que c’est important, surtout que pour le moment, rares sont les personnes qui peuvent acheter leurs couches ailleurs que sur internet !  Après, si les mamans veulent acquérir des couches, je les conseille en fonction que ce qui leur fait envie, de l’âge de leur enfant, de leur mode de vie.”

Est-ce possible quand on travaille ?

Oui, bien sûr !
Emilie, de Tibabi, conseille aux parents de fournir alors un système intégral (les TE1) à la nounou ou à la personne chargée de garder bébé : ” Elles s’utilisent comme des jetables. Il suffit de les mettre dans une poubelle prévue à cet effet ou dans un sac imperméable fourni par les parents. Le soir, on lave les couches de la journée et on aère le sac.” Ces sacs sont vendus sur la plupart des sites proposant des couches lavables.

Quant aux crèches, Emilie recommande de leur amener des couches afin de leur montrer en quoi ça consiste et de ne pas leur donner d’alternative, car elles sont souvent plus réticentes à les utiliser si elles ne connaissent pas.

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