Grossesse, Vie Perso

Grossesse : ces (petites) vérités qu’on ne vous avait pas dites

Accouchement, sexualité, beauté, alimentation…

Dans son spectacle Mother Fucker, Florence Foresti le remarque avec humour : il y a comme une omertà autour de certaines réalités de la grossesse. Des choses que celles qui y sont passées refusent inconsciemment de partager avec les nouvelles primipares. A Bebeguide, nous avons décidé de lever le voile sur quelques-unes de ces petites choses qu’on ne vous avait pas dites. Liste non exhaustive…

1. Vous êtes enceinte ? Toute la ville aussi !

Porter un enfant, c’est merveilleux mais c’est aussi la chose la plus banale qui soit. Une ascension de l’Everest partagée par – presque – toutes, en somme. Du coup, chacun(e) y va de son petit commentaire. C’est plus fort qu’elles, que nous (l’auteur affiche 2 enfants au compteur) : il faut partager son expérience avec la pauvre primipare qui n’en demande pas tant.

Alors, préparez-vous, futures mères : vous allez tout entendre. A vous de fermer les écoutilles, de vous concentrer sur votre ressenti, votre sensibilité et vos choix, forcément plus en accord avec vos convictions que celles de Madame Michu dans la queue du supermarché.

2. Enceinte, on rayonne. Ou pas.

OK, enceinte on prend du poids, on s’arrondit… mais en échange on rayonne. Enfin, normalement. Ce n’est pas ce que tout le monde vous a vendu ?

La réalité est un poil plus nuancée. Il y a de fortes chances que vous aussi bénéficiez de ce mystérieux halo que seules arborent les femmes enceintes et qui fait que malgré l’envergure d’un cachalot en fin de vie (en fin de grossesse), tout le monde vous trouvera belle (les gens sont aussi un peu hypocrites, hein).

Mais il se peut aussi que vous soyez mal dans ce corps modifié. Qu’il vous pèse, dans tous les sens du terme. Qu’il vous encombre. Que vous ayez des boutons, les cheveux gras et pas l’envie de vous montrer.

Pour vous rassurer dites-vous qu’in fine celles qui rayonnent et celles qui boudent seront également comblées par la joie de mettre au monde la chair de leur chair (“l’accouchement, plus beau jour de ma vie”, sujet d’un prochain article démystificateur, je crois).

Porter un enfant, c’est merveilleux mais c’est aussi la chose la plus banale qui soit. Une ascension de l’Everest partagée par – presque – toutes, en somme. Du coup, chacun(e) y va de son petit commentaire. C’est plus fort qu’elles, que nous (l’auteur affiche 2 enfants au compteur) : il faut partager son expérience avec la pauvre primipare qui n’en demande pas tant.

Alors, préparez-vous, futures mères : vous allez tout entendre. A vous de fermer les écoutilles, de vous concentrer sur votre ressenti, votre sensibilité et vos choix, forcément plus en accord avec vos convictions que celles de Madame Michu dans la queue du supermarché.

3. La délicate question de l’épilation (et du vernis…)

En début de grossesse, vous vous êtes dit que jusqu’au bout vous seriez pomponnée, ravissante et même que cette sorte de drôle de hernie qui vous enfle l’estomac (© Julie C.) pourrait être un chouette prétexte à accessoirisation de votre style personnel (oui oui, vous vous êtes dit ça). Nickel vous êtes, soumise volontaire au lobby de la haine du poil vous serez. Jusqu’au bout (croix de bois, croix de fer…).

Sauf que ça pousse, ces machins-là. Oui, je parle de votre ventre. Et au bout d’un moment s’épiler devient complexe (surtout au niveau du maillot). Enfin, si vous le faites vous-même, quoi. Mettre du vernis sur les ongles de vos orteils aussi peut se révéler un peu délicat…

Donc sachez-le : satisfaire aux canons/terribles lois de l’esthétique féminine occidentale pourrait vous coûter quelques euros en institut de beauté passé un certain stade (ou une graaaande intimité avec l’élu(e) de votre cœur, sinon).

Ah oui ! Oubliez aussi toute idée de faire vous-même vos lacets dans les derniers mois… La grossesse, c’est aussi l’apprentissage d’une certaine humilité (façon grosse claque dans la figure).

4. Folle de sexe

Si vous lisez la prose journalistique dédiée à la grossesse idéalisée, vous avez toutes les raisons d’imaginer votre libido en plein boum pendant 9 mois d’éclate sensuelle jamais atteinte auparavant.

OK. On baisse la température. 
Oui, il se peut que vous ayez des moments d’irrépressible envie de faire l’amour, que vous soyez parfois insatiable… Il se peut. Ce n’est pas sûr. 
Il se peut aussi que vous n’ayez pas envie d’être touchée par votre chéri(e) pendant 9 mois (ouch !).

Et plus vraisemblablement, ça sera un peu de tout ça : du bien, du normal, du génial, de l’hystéro, du tout pourri. Comme dans la vie d’avant mais en plus intense, imprégnation hormonale oblige.

5. Manger, c’est compliqué

Enceinte, s’alimenter n’est plus un acte totalement naturel. Non c’est ré-flé-chi.

Entre les éventuelles nausées ou dégoûts (pouaa, cette odeur de café/pomme de terre/friture, beurk !) du premier trimestre et les risques liés à la toxoplasmose, la listériose, les fromages au lait cru, la charcuterie, les sushis devenus terrifiant, plus rien n’est simple ou spontané.

Ajoutez à cela les injonctions de manger sainement, bio de préférence, pour ne pas empoisonner votre bébé in utero…

N’en jetez plus ! Il y a de quoi devenir dingue et rester coite devant son assiette.

Un conseil : écoutez-vous le plus possible, en particulier sur le plan alimentaire. Pendant la grossesse notre corps nous huuurle ses besoins (en minéraux, vitamines, oligo-éléments, protéines, légumes, etc.) et il suffit de tendre l’oreille pour comprendre ses requêtes. Essayez de reprendre contact avec votre animalité, souvenez-vous que nous sommes aussi des mammifères et faites-vous confiance.

6. Sur-équipée

Personne n’ose vous le dire, mais vous avez acheté trop de choses pour votre bébé. Personne n’ose vous le dire parce que ça vous fait tellement plaisir, qui aurait le cœur assez dur pour vous jeter la pierre ? (nous !)

Mais tout de même, sachez qu’en vrai vous n’aurez pas besoin de toutes ces choses dans lesquelles vous investissez avec bonheur. Ou en tout cas, pas tout de suite, pas comme ça…

Aurez-vous un réel usage, tout de suite dès la sortie de maternité, de ce transat électrique ? Est-il vraiment adapté à vous, à votre enfant, votre domicile, vos habitudes ? Idem pour le cuiseur/mixeur/vapeur, la chaise haute, le méga-stérilisateur ou la poussette énoooorme offerte par vos parents ?

Mieux vaut acheter au fur et à mesure, en apprenant à connaître son enfant en vrai, en se découvrant au quotidien en tant que parents…

7. Le rhume ? Une vraie galère !

Toi femme pas encore enceinte qui soigne ton petit rhume avec un médicament hyper confortable à base d’ibuprofène qui te débouche le nez et flingue ton mal de tête… toi, oui, toi : profite. Quand tu seras enceinte, tu auras droit au paracétamol. Point.

C’est magique, le paracétamol, ça soigne tout. Si si, je vous jure. Tout. Enfin, surtout quand on est enceinte. Annoncez un mal quelconque (bénin, hein, bien sûr) au comptoir d’une pharmacie ou chez le médecin et attendez pour voir : vous aurez presque toujours la même réponse, “paracétamol, mais avec parcimonie, attention”. Oui, contre la sinusite et l’angine aussi.

Un petit truc, tout de même, à refiler à votre médecin : le site hyper bien fait de Marie Thirion (prêtresse de l’allaitement) sur la santé, les médicaments et l’allaitement – http://www.santeallaitementmaternel.com/. Il est très bien, les professionnels de santé disposent d’un accès privilégié et ils y découvriront que beaucoup de médicament peuvent en réalité être prescrits aux femmes allaitantes (donc, pour beaucoup, aux femmes enceintes également).

8. L’accouchement ? Jamais comme on l’avait prévu !

Vous avez pensé une à une toutes les étapes de votre accouchement rêvé. Et comme vous êtes raisonnable, vous avez même intégré à votre scénario une (petite) dose de douleur, faut ce qu’il faut…

Stooooop ! Votre accouchement sera, c’est la loi de Murphy qui l’impose, sans doute très éloigné de ce que vous avez imaginé. C’est comme ça, c’est la surprise. C’est plus drôle ainsi. Ou pas.

Vous allez peut-être accoucher sur rendez-vous, dans un environnement maîtrisé. Vous allez peut-être vous passer volontairement de péridurale, sortir votre bébé vous-même et votre aimé(e) coupera le cordon. Comme dans un rêve...

A moins que vous ne perdiez les eaux dans un café après une balade au parc, super loin de votre domicile ET de votre maternité, sans la moindre affaire d’accouchement dans le coffre de votre voiture (oui, l’auteur a vécu cela)…

Votre col se dilatera peut-être si vite que l’anesthésiste n’aura pas le temps de poser une péridurale et que vous passerez pour une héroïne auprès de toutes vos copines pour cet accouchement “naturel” alors qu’en vrai vous en avez bavé des ronds de chapeau (non, pas l’auteur…).

Ou alors votre obstétricien chouchou, celui en qui vous avez confiance, le seul que vous voulez voir vous accoucher, sera bloqué dans les embouteillages et ce sera la finalement très chouette sage-femme qui mettra votre enfant au monde…

A moins que n’ayez à subir une césarienne en urgence et sous anesthésie générale, réduisant à néant votre idée d’une belle rencontre avec votre bébé.

Des exemples d’accouchements qui ne se déroulent pas comme prévu, il en existe des tas (lâchez-vous dans les commentaires, si vous voulez partager vos aventures de parturiente, d’ailleurs). Alors keep cool, ne prévoyez pas, laissez-vous porter par les événement en bordant juste suffisamment les choses pour ne pas être totalement prise au dépourvue (la valise de maternité prête 1 mois avant la DPA, c’est bien)…

Accoucher est une sorte d’aventure moderne, accueillez-la avec curiosité et le plus de sérénité possible, pour votre bien et celui de votre bébé.

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